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Il faut du courage pour oser parler de ses échecs, qui plus est dans le milieu d’entreprise. Lors du RDV/pme du 26 novembre dernier au Golf de Payerne, la notion d’échec entrepreneurial a pris un nouveau visage grâce à nos deux enthousiastes et contrastées oratrices Julie Exertier et Silke Pan. 

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Elles ont toutes deux connu l’échec en entreprise, les coups durs, les cassées de figure dont on pense ne jamais se relever. Et pourtant, l’échec, quel qu’il soit a valeur d’enseignement. «Je ne sais pas si c’est une bonne chose mais on me sollicite régulièrement pour parler de mes échecs», a lancé avec humour Julie Exertier, CEO du Laboratroire Exertier, une ligne de cosmétiques haut de gamme. La presque quadragénaire française a évoqué la fermeture de sa société, son premier bébé, Julie Envy, une marque de vêtement pour femmes rondes, lorsqu’elle avait 26 ans. «Je pensais n’être plus rien, n’avoir que cela à raconter. Je ne voyais plus tout ce que j’avais été capable de faire», précise-t-elle. Après une traversée du désert, la reconstruction intérieure s’est opérée et sa vision de l’échec a évolué, notamment en puisant des forces nouvelles dans son entourage proche et se lançant dans un nouveau défi: passer un MBA à l’ESSEC, prestigieuse  haute école de commerce et se lancer ensuite dans la reprise et le développement de l’entreprise familiale, le Laboratoire Exertier. C’est aussi en s’inspirant de philosophe comme Charles Pépin que Julie a pu donner sens à son expérience:

« La première, c’est qu’il n’y ait pas de déni de l’échec,
la deuxième, c’est que je ne m’identifie pas à l’échec. Je distingue avoir raté et être un raté.

Et la troisième, c’est que je sache aimer prendre le temps de m’arrêter pour me demander ce que mon échec a à me dire »

                                                                                                                                                                 Charles Pepin, Philosophe 

Avec beaucoup d’humour et de décontraction, Julie a évoqué que l’échec l’avait construite, lui avait permis d’apprendre de ses erreurs. Elle sait aujourd’hui qu’elle ne fera pas toujours tout juste et que la vie d’entrepreneuse est loin d’être un long fleuve tranquille «Mais c’est ça qui rend notre passion palpitante et qui nous donne envie d’avancer», a-t-elle conclu.

Silke Pan, ancienne acrobate de cirque et aujourd’hui entrepreneuse, a pour sa part captivé et ému le public avec le récit de son parcours: particulièrement l’accident qui a provoqué un tsunami de changements dans sa vie professionnelle et personnelle. Une chute lors d’un de ses numéros avec son mari Didier lui a fait perdre l’usage de ses jambes. Dégringolade physique mais aussi morale et financière. Il a donc fallu se réinventer, se relever au sens figuré. «On a toujours le choix. L’échec, soit on le regarde en face et on se laisse couler, soit on décide de remercier la vie pour ce qu’elle nous donne encore aujourd’hui. Moi j’ai choisi de dire merci, d’être reconnaissante pour tout ce que je n’ai pas perdu», a déclaré la directrice de Canniballon, la société qu’elle co-dirige avec son époux Didier.

On l’aura compris, la force de caractère et l’esprit d’entreprise caractérisent cette femme au parcours hors du commun. Silke, toujours épaulée fidèlement par son mari s’est donc battue, à fond. Volontaire, courageuse, elle a embrassé une nouvelle carrière dans la création de décors géants en ballons. De même, amoureuse d’exploits sportifs depuis toujours, elle s’est lancé dans la compétition de haut niveau en handbike (vélo à bras). Silke a cumulé les titres prestigieux et les médailles, une belle revanche sur l’adversité. Aujourd’hui cette personnalité solaire a ajouté une corde à son arc en prêtant son corps de développement d’un exosquelette par des ingénieurs de l’EPHL.  «J’aimerais vous encourager à croire en vos rêves, à vous dire que rien n’est impossible. Mais pour y arriver, il faut choisir de voir le positif en toutes choses, et vouloir y arriver».  Silke, ce soir-là, a montré qu’elle était une femme debout.

Le personnel du Golf de Payerne était ensuite aux petits soins pour gâter nos invités de ses bons petits plats. Et notre photographe, Renaud Dobeck a brillamment capturé quelques moments de la soirée, dans ce lieu atypique, un caveau illuminé de bougies, que vous pouvez découvrir en cliquant dans la galerie sur la droite.


 MERCI!

Merci à vous qui à chaque fois êtes si nombreux à venir nous voir! Nous éprouvons beaucoup de plaisir à chaque nouvelle rencontre!

Merci aussi à nos partenaires de la soirée qui chacun à leur manière nous font don de leur participation.

Le Golf de Payerne

Laboratoire Exertier

Canniballon

SwissWine Selection

Le magazine Focus PME

La boulangerie pâtisserie Stalder

Renaud Dobeck, photographe


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