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Le jour où la baleine a bu la tasse

Aux portes de l’été, la Suisse apprenait la mort de l’une des entreprises phares qui ont fait date dans son histoire: Switcher. Créée en 1981 par Robin Cornelius, la marque de vêtement suisse était aussi connue que les canifs ou le Toblerone au-delà des frontières. De la petite baleine jaune et bien vaudoise, on était fiers. Eh oui, même nous, Helvètes si hostile aux cocoricos.

A l’annonce de la faillite, le 26 mai dernier, l’encre a beaucoup coulé…mais pour dire quoi? La presse s’est acharnée à trouver un coupable. Chercher la faille. Comprendre comment une success story aussi inspirante avait pu basculer dans pareil échec.

Car elle est là, la véritable question à laquelle les médias ne se sont pas intéressés. Qu’est-ce que l’échec entrepreneurial nous apprend du parcours d’un entrepreneur? Quelle place lui accorder? Quelle est la valeur de ce passage obligé…et surtout que celui qui n’a jamais connu l’échec lui jette la première pierre.

Je me suis souvent demandé ce que les dirigeants de l’enseigne vaudoise, passés et présents, avaient ressenti, au-delà de ce qui a transparu dans les colonnes des journaux. Parce qu’il y a là aussi un enjeu: l’échec a forcément un impact sur les émotions, sur la confiance que l’on avait en soi, en sa capacité de dirigeant. Sans oublier les conséquences et les dégâts collatéraux: la responsabilité face aux employés, la déception et l’angoisse d’autrui face à l’avenir.

Oui, l’échec bouscule, chahute, écorche, pousse à bout. Mais pourquoi ne pas prendre un peu de hauteur et faire nôtre, cette citation l’enseignante française en économie, Viviane de Beaufort*, glanée au fil des lectures:

«Nous devons absolument changer notre regard sur l’échec entrepreneurial. La prise de risque est quelque chose de vertueux.»

L’échec n’est pas vertueux en soi, c’est le fait d’avoir osé quelque chose, qui l’est. De l’échec, on apprend. On se relèvera, transformé. Alors ne cessons jamais d’essayer d’entreprendre.

Sophie Gertsch,

journaliste et resp. communication chez Orava SA

 

*Viviane de Beaufort dirige le Centre Européen de Droit et d’Economie de Cergy, en France. Elle est professeure chercheur – experte en public affairs et lobbying, droit européen, droit des affaires et gouvernance d’entreprise. 


 

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